Entretien avec Thomas Hibert (Marketing Manager du Salon du Meuble de Bruxelles)
Début novembre 2023, nous avons participé pour la première fois au Salon du Meuble de Bruxelles. Avec 86 ans d'existence, le Salon du Meuble est un institut remarquable dans le monde du design B2B abordable. Le responsable marketing et communication, Thomas Hibert, est passé dans notre petit studio de radio et a partagé certaines de ses histoires avec nous.
En tant qu'organisation, nous souhaitons évoluer avec l'industrie
Fort de ses 14 années d'expérience au sein du Salon du Meuble, Thomas sait de quoi il parle, mais reste toujours humble. « En tant qu'organisation, nous voulons évoluer avec l'industrie » , dit-il.
En plus d'une décennie de gestion du salon, Thomas a été témoin de quelques changements. L'une des plus grandes évolutions s'est produite (et continue de s'accentuer) au cours des dernières années. « Notre organisation est fière des magnifiques stands construits pour notre salon à chaque édition. Les entreprises créent de merveilleux concepts, presque comme de petits appartements, mais par le passé, ces concepts étaient démontés et jetés aussi rapidement qu'ils étaient installés. On pouvait alors se demander : est-ce que tout cela est écologique ? Cette question est également devenue une priorité pour nos exposants. Nous avons remarqué une évolution significative dans la recherche de méthodes plus durables de construction de stands et de conception de mobilier ».
Thomas poursuit : « Les entreprises investissent dans des designs plus durables. L’accent et la recherche se portent désormais sur des produits et des stands modulaires et fabriqués à partir d’éléments réutilisables ou réutilisés. Les motivations écologiques deviennent de plus en plus importantes et, personnellement, j’espère que cette tendance va se développer et perdurer ».
Notre ambition est de relier la réalité au rêve. Découvertes, créativité, bien-être, c'est ce que nous souhaitons relier à une réalité économique.
« Les gens viennent au Salon du Meuble avec des objectifs commerciaux, bien sûr, mais aussi pour se sentir inspirés, être surpris, rêver de ce qui est possible », explique Thomas. « En tant qu’organisation, nous voulons grandir et, bien sûr, faire partie de la réalité économique dans laquelle nous vivons, mais aussi donner naissance à des rêves. Notre salon rassemble des gens qui ont un véritable amour pour le meuble. Nous souhaitons créer un espace pour nos visiteurs et exposants dans lequel ils puissent découvrir et se laisser surprendre. Nous pensons qu’impliquer les jeunes, les jeunes designers, est un élément essentiel pour façonner cette vision. »
Comment Thomas voit-il le Salon du Meuble de Bruxelles idéal ? « Un salon où l'on apprécie de plus en plus le meuble » , sourit Thomas. « Et de cet amour naît tout : de nouvelles idées, de nouveaux designs, de jeunes créatifs qui se sentent attirés par ce secteur ».
Comment Thomas voit-il le Salon du Meuble de Bruxelles idéal ? « Un salon où l'on apprécie de plus en plus le meuble » , sourit Thomas. « Et de cet amour naît tout : de nouvelles idées, de nouveaux designs, de jeunes créatifs qui se sentent attirés par ce secteur ».
Nous croyons au pouvoir de combiner l'optimisme des jeunes créatifs avec la force et le savoir-faire des entreprises traditionnelles
« Quand les gens pensent aux meubles, ils pensent souvent à une chaise, un banc ou une table, mais le design est bien plus qu'une simple chaise. C'est un jeu de lignes, de courbes, le choix des bons matériaux, ça peut être tellement beau », explique Thomas. « Nous constatons que de nombreuses entreprises de meubles traditionnelles se modernisent en matière de design. Elles s'associent à des studios de design pour créer des collections plus spécialisées. Ces collaborations sont un rêve qui nous tient à cœur en tant qu'organisation et que nous voyons devenir réalité ».
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Salon du Meuble de Bruxelles
La force de notre industrie réside dans le foyer, dans nos maisons. Le confort nous permet d'être là les uns pour les autres. Il nous donne une base sur laquelle rentrer chez nous. Les meubles forment le squelette de nos maisons
Thomas a une vision profonde du secteur du design qui en dit long sur sa personnalité. « La force de notre secteur réside dans le foyer, dans nos maisons », explique Thomas. « Je suis sûr que je ne suis pas le seul à penser que la famille reste la pierre angulaire de notre société et que le confort nous permet d'être là les uns pour les autres. Il nous donne une base sur laquelle – littéralement – nous pouvons rentrer chez nous. Les meubles forment le squelette de nos maisons, de nos familles », dit Thomas avec poésie.
« J’aime le design, mais j’aime aussi la chaleur. Dans ma propre maison, je mélange design et chaleur. Il faut se sentir chez soi dans le design que l’on choisit. Les meubles dans lesquels on s’assoit, dans lesquels on partage des moments avec ses enfants, dans lesquels on grandit en tant que jeunes mariés ; sans s’en rendre compte, ces meubles sont toujours présents, je crois que c’est le cœur de notre industrie du meuble ». Des mots émouvants…
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Salon du Meuble de Bruxelles
Risque. Passion. Rester dynamique.
Il a fallu aller chercher le conseil de Thomas aux jeunes. C'est court, mais peut-être pas si simple : « Travaillez sur vous-même et restez ouvert à la critique ».
« En tant qu’individus et en tant que société, nous ne pouvons progresser que si nous pouvons travailler ensemble, mais aussi si nous pouvons accepter la critique. La critique doit être constructive, afin que nous puissions dialoguer et travailler sur nous-mêmes. C’est peut-être la plus grande leçon de vie que j’ai apprise », sourit Thomas.
Lorsqu’on lui demande ce que les générations plus âgées et plus expérimentées peuvent apprendre des jeunes, Thomas répond : « Beaucoup, vraiment, beaucoup. Mais pour réunir certaines choses, je dirais : le risque, la passion et le dynamisme ». Trois mots clés qui peuvent nous mener loin !
Merci pour le partage, cher Thomas !